Décodage des émissions : un guide pour l’élaboration d’une stratégie de transition énergétique efficace
Apprenez-en plus sur les émissions de référence, les émissions de portée 1, 2 et 3, ainsi que la transformation des données sur le carbone pour éclairer la prise de décisions en matière de sources énergétiques.
La réduction des émissions est devenue une priorité pour les organisations et les gouvernements partout dans le monde qui tentent de déterminer la meilleure solution de rechange pour chaque type de consommation d’énergie. Les énergies renouvelables volent la vedette, mais les investissements varient en matière de quantité, de technologie et d’apport énergétique, ce qui ajoute de la complexité à une décision déjà difficile. La connaissance des émissions de référence (relevés historiques) combinée à la compréhension des émissions de portée 1, 2 et 3 est essentielle à l’élaboration d’une stratégie pour changer de source énergétique.
La transformation des émissions de carbone en données permet aux organisations et aux gouvernements de les comparer aux données d’autres sources d’énergie, ce qui les aide à prendre des décisions éclairées. Les données de référence aident à visualiser l’origine des émissions directes (portée 1) et indirectes (portées 2 et 3) de l’exploitation. Cette partie du processus est difficile, puisque la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans chaque portée est, presque toujours, différente. C’est ici que la diversification et l’établissement de priorités jouent un rôle crucial : la réduction des émissions de chaque portée implique une combinaison d’options, notamment l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique.
Efficacité et stratégie
L’efficacité et la stratégie vont de pair lors d’une transition énergétique, particulièrement lorsqu’on tient compte de la durabilité. Après la détermination des données de référence et des émissions des différentes portées, la deuxième étape vise à choisir la source énergétique de remplacement. Naturellement, certaines solutions sont plus efficaces ou durables que d’autres, il est donc parfois difficile de trouver un équilibre entre l’efficacité et la durabilité. Les technologies, comme les réseaux intelligents, les appareils écoénergétiques et l’optimisation du processus industriel font partie des mesures les plus populaires pour les activités. Dans le secteur des transports, les politiques de mobilité électrique encouragent l’abandon des moteurs à combustion interne (qui représentent des émissions de portée 1 ou 2, selon l’activité principale du secteur).
Par conséquent, la stratégie doit tenir compte de toutes ces options et applications avant d’établir un plan à moyen et à long terme. L’allocation des ressources représente la troisième étape. Selon les perspectives du rapport ONDE DE CHOC de 2023 de GHD, le déblocage de fonds et de marchés est essentiel au financement de la transition énergétique et joue un rôle crucial dans la durabilité. Les experts et expertes sont d’accord, « l’argent est là ». Toutefois, sa distribution ne se fait pas si facilement. Les principaux obstacles sont les vides réglementaires et le manque de capitaux. Des incertitudes limitent également la progression des technologies émergentes qui transformeront le système énergétique.
Objectifs, innovation, recherche et partenariats
Un secteur individuel ne peut entreprendre la transition énergétique seul; une approche multisectorielle est plutôt requise. La recherche entraîne l’innovation, et les objectifs changent parfois en cours de route. Par conséquent, comme l’indique Paralysie du progrès : accélérer la transition énergétique, un article scientifique coécrit par Reuters et GHD qui aborde les difficultés et les possibilités dans le choix de la meilleure option de décarbonisation : « Les investissements devraient être considérés dans le contexte de leurs avantages plus larges pour la société, l’industrie et l’environnement, afin de favoriser l’acceptation sociale et la viabilité commerciale. Les dirigeants et dirigeantes doivent également sensibiliser le public à l’utilisation individuelle et collective de l’énergie ainsi qu’aux contributions possibles de chaque personne à la transition énergétique. » Une approche globale, sans détails inutiles, semble assez simple à adopter.